Ni la perspective d'une augmentation de salaire, ni celle d'un voyage en asie n'auront suffit à motiver la suite de ma villégiature ici, derrière ce poste de travail. Juste à me faire réfléchir quelques moments de plus, mais la proximité de la bétise de mon supérieur, dans le bureau juste derrière moi, a fini par imposer sa raison. Avril prochain, aurait été le soixante douzième mois de ma participation à la conception et au developpement de logiciels pour la télévision numérique. Au lieu de cela, j'ai décidé de participer à la conception et au developpement d'un middleware pour la télévision numérique. Les néophytes n'y verront peut être pas de nuance, et pour cause, au quotidien il n'y en a pas.
C'est donc de ce doux sentiment de détachement dont je veux vous parler. Il s'est véritablement installé lorque je suis revenu à mon bureau, après être revenu de la poste, à qui j'ai laissé le soin d'acheminer ma lettre de départ. C'est alors que toutes les tâches en cours, tous les projets, tous les clients, tous les délais et toutes les contraintes sont devenus relatifs ; c'est comme une élevation de statut, une marche de plus depuis laquelle on verrait au delà de tout ce brouaha quotidien. J'entrevois desormais clairement autre chose, et je prends consience de la formidable chance de pouvoir décider de son changement de travail et d'environnement.
Du coup, des envies et des motivations supplémentaires refont leur apparitions... et avec elles le plaisir de chercher et construire son avenir professionnel... Je me demande si j'suis pas en train de virer à droite moi tout de même... je m'apprête à vous venter les mérites de la mobilité et de la flexibilité dans le travail ... il en manque quand même encore beaucoup pour que je vous vante les vertues des heures supp... me voila rassuré.